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CollectionThe Dead Sea

Nombreux sont ceux qui s’y sont rendus, qui y voyagent encore et qui souhaitent l’apercevoir demain. Depuis des milliers d’années, la mer Morte, ce lac salé qui n’est autre que le point le plus bas de la Terre, fascine ceux qui approchent de ses rives. Parmi eux : Alexander Bronfer. Né en Ukraine et désormais installé en Israël, le photographe s’y rend en 2016 pour la première fois. Avant d’y retourner pratiquement chaque week-end, attiré par l’énergie du lieu et fasciné par ceux qui s’en emparent.

Assis sur leurs chaises en plastique, les touristes profitent des vertus de cette eau qu’on dit miraculeuse, si salée qu’elle retient ses baigneurs à la surface. Les teintes diaphanes se mélangent, offrant une expérience visuelle presque méditative. Mais derrière ces paysages oniriques, faits d’horizon sans fin et d’eaux translucides, se cache une réalité plus sombre. Convoitée pour sa densité en sel et en minéraux, la mer Morte, qui a perdu le tiers de sa superficie depuis les années 1970, agonise. Le tourisme de masse et les exploitations géologiques la tuent à petit feu. La zone Nord est abreuvée par des bassins qui puisent dans la zone Sud, pour maintenir le niveau d’eau et nourrir le tourisme.

« Au fil des siècles, ce lieu a été un refuge pour les messies, les fanatiques, les martyrs, les rois et les ascètes. Les gens priaient, péchaient, se guérissaient et s’entretuaient sur ses rives, écrit Alexander Bronfer. Ils ont construit des barrages et des usines, foré des puits, coupé la mer de toute source d’eau douce et l’ont laissée mourir. Aujourd’hui nous continuons à prier, à pécher et à nous entretuer, déplaçant nos chaises de plage et nos parasols de plus en plus profondément, suivant silencieusement la mer qui disparaît. »